70 : محكمة النقض لم تعد حارسة لمؤسسة الزواج، الغرفة المدنية 1، قرار 4 نونبر 2011، م بلمعلم


محكمة النقض الفرنسية، 
الغرفة المدنية الأولى، 
قرار 4 نونبر 2011، 
طعن رقم :10-20114 ، 



محكمة النقض لم تعد حارسة لمؤسسة الزواج، 




يوم 10 ماي 2007، ابرم السيد "ف"، عقد ادعان مع وكالة للسمسرة الأسرية، بمقتضاه تعمل الوكالة على البحث له عن فتاة تناسبه من أجل رابطة زواج على سبيل الدوام، في البيان التعاقدي ذكر بشكل لا أساس له من الصحة أنه مطلق، والحال انه مازال في مسطرة طلاق، والذي يصدر الحكم به الا بعد سنة من ابرام اتفاقه مع الوكالة، 
بدأت الوكالة في اقتراح زوجات المستقبل، ولكن السيد رفض اداء مجموع الأتعاب الذي عليه (8100 اورو) ، يجب ان يؤدي على اقساط 8 أشهر، 1000 كل شهر، الامر الذي أدى بالوكالة أن ترفع عليه دعوى أداء، وخلال هاته المسطرة القضائية، علمت الوكالة بالحالة العائلية الحقيقية للزبون، وفي الإسئناف طالبت الوكالة بتاييد الحكم الابتدائي والكم ببطلان العقد السمسرة، لخرق الآداب الحميدة والنظام العام، (المادة 1133 من القانون المدني الفرنسي) والا فمن أجل التدليس، 

بموجب قرار 12 نونبر 2009، محكمة اسئناف نيم ، استجابت لمطالب المدعي باعتبار "أن الرجل مازال متزوج، لا يحق له قانونا أن يرتبط في إطار زواج جديد"
بموجب القرار موضوع هذا المقال، نقضت محكمة النقض قرار محكمة الاسئناف، بناء على المادة 1133 من القانون المدني، حسب المحكمة العليا: "اقتراح مقابلات بغرض الزواج، الذي لم يتحقق، ليس باطل بأعتبار أن سبب العقد يتعارض مع النظام العام والأخلاق الحميدة، لأنه تم ابرامه من قبل شخص متزوج"، 

 لا نفهم مقصود المحكمة، حيث أنه لما تبين لها ان اساس ابطال العقد لتعارضه مع الاخلاق الحميدة لم يكن صوابا، فلماذا لم تبطله على اساس التدليس، الامر الذي يتبين معه ان المحكمة لا تريد تأييد بطلان العقد على اساس آخر، غير مشكل السبب، الأمر الذي يمكننا معه القول أن المحكمة تؤسس لمبدأ جديد: وهو صحة ومشروعية عقد سمسرة اسرية الذي يبرم من قبل زوج مازال في رابطة الزوجية.

م ب

لقراءة وتحميل تعليق على القرار باللغة الفرنسية، ندعوك الى الضغط على الربط الآتي:
 
 

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لتحميل كل المقالات المنشورة في هذا الموقع بخصوص قضاء محكمة النقض الفرنسية في قانون الأسرة، انظر الكتاب الآتي:

 

بصدد 

الطبعة 2: نونبر 2022
منشورات مجلة قم نفر، باريس
تأليف: محمد بلمعلم
 


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 Cour de cassation
chambre civile 1
du vendredi 4 novembre 2011
N° de pourvoi: 10-20114 

Publié au bulletin 

 Le 10 mai 2007, M. F. signait un contrat d'adhésion avec une agence de courtage matrimonial, aux termes duquel celle-ci se chargeait de rechercher « les personnes susceptibles de lui convenir afin de réaliser une union sérieuse et stable ». Sur le formulaire contractuel, l'intéressé s'était inexactement présenté comme divorcé, alors qu'il se trouvait en instance de divorce, l'ordonnance de non-conciliation ayant été rendue le 24 avril 2007. Il demeurait donc en attente du prononcé d'un divorce qui n'interviendra qu'un an plus tard, le 22 avril 2008.

L'agence a aussitôt commencé à sélectionner de possibles épouses, mais M. F. a refusé de payer la somme contractuellement mise à sa charge : 8 100 €, payables en huit mensualités d'un peu plus d'un millier d'euros. Ce qui a conduit l'agence à une action en paiement, victorieuse, au cours de laquelle elle a appris la vérité sur le statut matrimonial de son client. En conséquence, dans la procédure d'appel interjeté par ce dernier, l'agence a demandé la confirmation du jugement, et par voie reconventionnelle la nullité du contrat pour violation des bonnes moeurs et de l'ordre public (art. 1133 c. civ.), et subsidiairement pour dol (1). Par arrêt du 12 novembre 2009, la cour de Nîmes lui a donné raison sur le terrain de l'ordre public et des bonnes moeurs, observant qu'« un homme encore marié ne pouvait légitimement convoler en une nouvelle union ».

Par la présente décision, la Cour régulatrice casse l'arrêt, au visa de l'article 1133 du code civil. Elle estime que « l'offre de rencontres en vue de la réalisation d'un mariage ou d'une union stable, qui ne se confond pas avec une telle réalisation, n'est pas nul comme ayant une cause contraire à l'ordre public et aux bonnes moeurs du fait qu'il est conclu par une personne mariée ».

Cette décision laisse interdit, car on échoue à comprendre les intentions de la Cour, quelle que soit la perspective envisagée. D'ailleurs, pourquoi la Cour n'a-t-elle pas procédé à une substitution de motifs : si le terrain de la cause ne lui paraissait pas solide, elle pouvait confirmer la nullité sur celui du dol.

L'arrêt d'appel relevait que « M. F. s'était présenté comme divorcé, cette mention figurant clairement par l'apposition d'une croix dans la case située en face du terme "divorcé", tant dans la page 1 du contrat d'adhésion portant l'état civil complet, le domicile et le téléphone de l'adhérent contractant, que dans la page 3 du questionnaire d'orientation pré-conjugal à l'énoncé de la situation de famille... qu'il a de même signé en page 4 les conditions générales du contrat qui prévoient notamment qu'en cas d'allégation par l'adhérent d'une fausse qualité ou de délivrance d'informations manifestement inexactes sur sa personne, le contrat peut être résilié... ». Plus loin, la cour ajoutait : « il est ainsi démontré que la fausse déclaration de M. F. a conduit l'agence à contracter alors que la cause du contrat était illicite, viciant son consentement... ». Compte tenu de ces éléments de fait, la substitution de motifs était envisageable : il faut donc considérer que la Cour n'a pas voulu confirmer la nullité sur un autre fondement que la défaillance de la cause, ce qui dévoile l'intention de poser un principe : l'affirmation de la validité du contrat de courtage formé par un conjoint encore marié.

Il n'est pas question de reprendre ici la discussion ancienne (2) sur la validité du courtage matrimonial (3) - d'autant mieux tranchée qu'une loi l'encadre désormais (4) - mais de s'interroger sur la position de la Cour. Quelles raisons la poussent à ne pas faire respecter l'encadrement légal minimal, à la vérité bien souple, qui continue de régir le mariage ? En l'occurrence, pour réduire l'autorité de cette vénérable institution, elle a recours à une motivation faible sur le plan de la technique contractuelle (I), qui aboutit à une décision choquante du point de vue de la conception du mariage (II).


Pour lire et télécharger le commentaire sous l’arrêt Cass 1re civ. 4 novembre 2011, n° 10-20114 , cliquez sur le lien suivant:

La Cour de cassation n'est plus gardienne du mariage !

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