قرار محكمة النقض الفرنسية
الغرفة المدنية الثانية،
بتاريخ 20 نونبر 2003،
طعن عدد : 02-13653 ،
القانون المدني ، قانون العقود، المسؤولية التقصيرية، المسؤولية عن فعل الغير،
المسؤولية بقوة القانون/ المسؤولية عن الخطأ الواجب الإثبات
بخصوص مسؤولية الأندية الرياضية عن فعل لاعبيها:
يتعلق الامر بلاعب ريكبي، يمارس نشاطه في إطار جمعية رياضية، والتي قبلت تحمل تبعات تنظيم ومراقبة مباريات الركبي، اصيب اللاعب بشكل كبير خلال المباراة، وبالتالي رفع دعوى ضد الجمعية لتحل مسؤوليتها في هذا الإطار، استجاب قضاء اول درجة بشكل ايجابي مع طلبات المتضرر، على أساس المسؤولية التقصيرية (المادة 1384 من القانون المدني الفرنسي قبل تعديل 2016)، وأدانت الجمعية بالتضامن مع مؤمنها باداء التعويضات للسيد ، في حين محكمة استنناف رين، رفضت طلباته ، حيث طعن المتضرر بالطعن امام المحكمة العليا مؤكدا على أن الجمعية، التي مهمتها تنظيم وادارة ومراقبة انشطة اعضائها خلال المنافسات الرياضية، مسؤولة حسب مقتضيات المادة 1384، عن الضرر الذي ينتج خلال هاته المنافسات، دون ان يكون المتضرر ملزما بتقديم الحجة والدليل عن الخطأ العمدي او غير المتعمد. وان المحكمة قلبت قواعد من يتحمل عبئ اقامة الدليل.
قضت محكمة النقض أنه حسب تقرير الخبرة، انه لم يتم تسجيل اي خطأ خارج عن قواعد اللعبة، يمكن اسناده الى أحد اللاعبين، ولو كان غير معين، عضو في الجمعية التي ينتمي اليها المتضرر نفسه، وبالتالي فأن محكمة الاستئناف التي لم تغير قواعد من يتحمل عبء اثبات الخطأ، قد عللت قراراها بشكل صحيح وفق مقتضيات المادة 1384، من القانون المدني،
محمد بلمعلم
لتحميل باقي القررات القضائية المنشورة في الموضوع انظر:
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بخصوص
قانون المسؤولية التقصيرية
الطبعة الأولى: دجنبر 2015منشورات مجلة قم نفر، باريستحت رقم : 212الصفحات: 140 صفحةتوضيب: محمد بلمعلم
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بخصوص
قانون المسؤولية التقصيرية
الطبعة الأولى: دجنبر 2015
منشورات مجلة قم نفر، باريس
تحت رقم : 212
الصفحات: 140 صفحة
توضيب: محمد بلمعلم
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Cour de cassation
chambre civile 2
Audience publique du jeudi 20 novembre 2003
N° de pourvoi: 02-13653
Publié au bulletin
LA COUR DE CASSATION, DEUXIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Sur le moyen unique :
Attendu, selon l'arrêt infirmatif attaqué (Rennes,30 janvier 2002), que M. Jean-Pierre Le X..., licencié à la Fédération française de rugby et membre de l'association sportive Brest université club (l'association), participant à un match de rugby, a été grièvement blessé aux vertèbres ; qu'il a assigné en réparation l'association ainsi que son propre assureur, la compagnie Garantie mutuelle des fonctionnaires (GMF), en présence de la Caisse primaire d'assurance maladie d'Ille-et-Vilaine (la CPAM) ; que la compagnie La Sauvegarde, assureur de l'association, est intervenue à l'instance ;
qu'un jugement a déclaré l'association responsable de l'accident sur le fondement de l'article 1384, alinéa 1er, du Code civil et l'a condamnée in solidum avec son assureur à payer diverses sommes à M. Le X... et à la CPAM ;
Attendu que M. Le X... fait grief à l'arrêt de l'avoir débouté de ses demandes, alors, selon le moyen :
1 / que les associations sportives ayant pour mission d'organiser, de diriger et de contrôler l'activité de leurs membres au cours des compétitions sportives auxquelles ils participent sont responsables, au sens de l'article 1384, alinéa 1er, du Code civil des dommages qu'ils causent à cette occasion, sans qu'il soit besoin de rapporter la preuve d'un fait fautif ou intentionnel, si bien que l'arrêt n'est pas justifié au regard du texte précité ;
2 / qu'en tout état de cause, en faisant profiter le doute sur l'origine du grave accident -qui ne pouvait normalement s'inscrire dans le cours normal du jeu- survenu à un joueur lors d'une compétition sportive, à l'association sportive et non au joueur, la cour d'appel a renversé la charge de la preuve et violé l'article 1315 du Code civil ;
3 / qu'en tout état de cause, en faisant profiter le doute sur l'origine du grave accident -qui ne pouvait normalement s'inscrire dans le cours normal du jeu- survenu à un joueur lors d'une compétition sportive, à l'association sportive et non au joueur, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article 1384, alinéa 1er, du Code civil ;
Mais attendu que l'arrêt retient que M. Le X... a subi, au cours de l'effondrement d'une mêlée ou d'un regroupement, une torsion à la nuque affectant ses vertèbres cervicales ; que cette blessure n'a pu résulter d'un coup ; qu'au surplus, l'expert a noté que "des déclarations de l'intéressé et de l'étude des pièces figurant au dossier, il résulte que M. Le X... participait à un match de rugby lorsqu'à la suite d'un coup de pied à suivre du numéro 15 (l'arrière), il aurait brutalement perdu connaissance, n'ayant aucun souvenir d'un fait accidentel particulier" ;
Qu'en l'état de ces constatations et énonciations, dont il résulte qu'aucune faute caractérisée par une violation des règles du jeu et imputable à un joueur, même non identifié, membre de l'association sportive à laquelle M. Le X... appartenait lui-même n'était établie, la cour d'appel, qui n'a pas inversé la charge de la preuve, a légalement justifié sa décision au regard de l'article 1384, alinéa 1er, du Code civil ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Voir aussi
M. Bellamallem, Note sous cass, 2 eme civ, 20 novembre 2003, RJCC, Sept 2013, sous n° 15.
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